vendredi 20 décembre 2019

Les gros vilains oubliés




Qui se souvient de la série animée Batman, créée par Bruce Timm et Paul Dini, diffusée du 5 septembre 1992 au 15 septembre 1995 et qui a vu naître, entre autres, Harley Quinn

Pour ceux qui se souviennent de ce dessin animé qui a marqué toute une génération, voici un petit rappel de ses vilains les plus sadiques. Pour ceux qui n'ont pas connu cette série, eh bien, vous avez manqué quelque chose. 

Une multitude de personnages sont apparus dans cette série animée. Aussi bien les héros comme Batman, Robin ou Batgirl, les alliés de Bruce Wayne comme le Commissaire Gordon ou Harvey Bullock, mais surtout les ennemis de l'homme chauve-souris, comme Harvey Dent, le Pingouin, l'Homme Mystère, Catwoman et, bien évidemment, le Joker

Mais aujourd'hui, j'ai envie de parler des méchants secondaires (mais tout aussi tordus) que l'on aimerait voir au cinéma. 

Commençons par un vilain très spécial : Gueule d'argile (Clayface).
Basil Karlo est un acteur qui refuse catégoriquement qu'un remake du film d'horreur dans lequel il tient le rôle principal soit réalisé. Excédé par ce projet, il prend l'identité du tueur du film et tente d'assassiner tous les membres de l'équipe de tournage. Fort heureusement pour la ville de Gotham, Batman et Robin se chargent de l'arrêter et de l'envoyer à l'asile (il n'y a pas de prison à Gotham, tous les méchants finissent à l'asile. allez, hop !). Lors de son transport, Basil profite d'un accident pour s'échapper. Devinez quoi ? Il essaie de nouveau de tuer tout le monde ! Coriace, le gars... 
Mais Batman et Robin réussissent à l'arrêter une nouvelle fois. Enfin enfermé, Basil reçoit un jour la visite de Sondra Fuller, alias la Dame d'argile, qui lui propose un plan pour éliminer Batman. Elle lui offre des pouvoirs de métamorphose. Basil Karlo devient Gueule d'argile
Il a donc la capacité de se transformer en n'importe qui et c'est assez flippant. Alors certes, ce pouvoir est plutôt génial, mais physiquement, Gueule d'argile ressemble davantage à un gros tas de...boue (pour rester poli). 

Autre personnage vraiment dérangé : le Chapelier Fou. Jervis Tetch, de son véritable nom, est un scientifique travaillant pour Wayne Entreprises. Mettant au point un système capable de contrôler l'esprit, Tetch tente de séduire Alice, une secrétaire dont il est amoureux. Mais en vain. Face à cet échec, Jervis sombre dans la folie et devient le Chapelier Fou. Il finit par enlever Alice mais est rapidement arrêté par Batman. Le Chapelier Fou se jure de se venger. Bien que ce personnage apparaisse dans la série Gotham, peut-être le verrons-nous, un jour, sur grand écran. Interprété par Johnny Depp, qui sait ? 


Le vilain suivant est vraiment très spécial. Peut-être même plus glauque que les autres. Il s'agit de Mary Dahl (aucun lien de parenté avec Roald). Mary est la star de l'émission Un Amour de Bébé où elle incarne le personnage de Baby Doll. La particularité de Mary Dahl est qu'elle ne vieillit pas, ce qui lui permet d'interpréter Baby Doll jusqu'à l'arrêt forcé de l'émission. 
Déterminée à retrouver la gloire qu'elle a connue, Mary tente de remonter sur les planches, mais en vain. Alors, la fureur s'empare d'elle et pour se venger de cette perte soudaine de succès, elle décide de s'en prendre à tous ceux qui ont collaboré avec elle dans le passé. 
Pour agir, elle joue de son apparence d'enfant et se fait passer pour une petite fille (je vous ai dit qu'elle était très bizarre !). 
Bien sûr, vous vous en doutez, elle croise la route de Batman et Robin à qui elle donne du fil à retordre. Si mes souvenirs sont bons, chaque fois qu'elle leur en met plein la face, elle dit : "Ce n'est pas ma faute" (ou quelque chose comme ça). 
Pour faire court, Baby Doll est profondément déjantée et fait vraiment peur (en même temps, un adulte qui se fait passer pour un enfant, c'est toujours malsain). 

Le dernier ennemi de Batman dont je vais parler est sans nul doute mon favori et ce, pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'il est totalement dérangé psychologiquement (pour ma part, je le trouve encore plus fou que le Joker). Ensuite, parce qu'il est à la fois complexe et très simple. 
Apparaissant également dans Gotham, le Ventriloque et Scarface sont bel et bien une seule et même personne. Arnold Wesker (le Ventriloque) est un homme visiblement timide, renfermé, mais en réalité, il est tout le contraire. Refoulant ses penchants pour le crime, il transfère toute sa haine dans son pantin qu'il baptise Scarface. Cette poupée, habillée comme Al Capone, fumant le cigare et muni d'une mitraillette Thompson finit par prendre le dessus et soumettre Arnold Wesker. Le Ventriloque s'efface rapidement, devient de moins en moins bavard, de plus en plus introverti et surtout, il obéit à une marionnette au bout de sa main. C'est vraiment tordu ! Ce qui est encore plus étrange, c'est que j'aime beaucoup ce personnage de l'univers Batman, mais je n'accroche pas du tout avec Jeff Panacloc


Ces quatre ennemis de Batman sont probablement ceux pour lesquels j'ai le plus d'affection. Chacun a ses propres caractéristiques, ils sont plus étranges les uns que les autres et surtout, plus sadiques. Alors que Mary se prend pour une fillette, Jervis s'invente un pays des merveilles, Basil se transforme en une montagne d'argile dégoûtante et Arnold (Hey Arnold !) est totalement possédé par son pantin. 
Combien de temps ai-je passé devant la télévision, les yeux rivés sur les épisodes de cette série animée, à attendre une bonne grosse bagarre entre Batman et Gueule d'argile, le Chapelier FouBaby Doll ou Scarface

Même si deux d'entre eux sont apparus dans la série Gotham, il serait tout de même intéressant de voir ces vilains au cinéma. Imaginez une seconde Robert Pattinson enseveli par un énorme tas de boue, entrain d'arracher le chapeau haut de forme du Chapelier, de botter les fesses d'une fillette ou de chercher dans quelle partie de Scarface le Ventriloque a mis sa main...


F.K

jeudi 5 décembre 2019

Les comics : une histoire sans fin





Aujourd'hui, parlons littérature. 
Le roman, la fable, la nouvelle, l'autobiographie, la poésie, le théâtre... Tous ces genres littéraires ont transmis des valeurs, ont fait penser, voyager et même rêver des milliers de lecteurs. 
Mais, le comics dans tout ça ? Peut-on considérer le comics comme un genre littéraire ? Ma réponse est oui. 
Il y a, dans les comics, une narration et, bien plus que ça, une continuité narrative. 
Tout part d'un personnage et un monde s'éveille autour de lui. Qu'il ait, à l'origine, des super pouvoirs ou qu'il les acquiert au fil de ses aventures, le héros est destiné à partager son univers. 
Comme dans tout récit, le comics est construit sur un schéma narratif qui constitue l'aventure (et souvent la première) : la situation initiale, ou incipit, familiarise le lecteur avec les éléments nécessaires à la compréhension de l'histoire. Il y découvre le lieu, le personnage et son entourage. 
L'élément déclencheur, ou perturbateur, modifie la situation initiale et la vie du personnage principal. Généralement, le héros vit un événement qui le mènera à devenir un vengeur ou un vilain et le suivra tout au long de sa carrière. 
Alors que Bruce Wayne devient le Batman suite à l'assassinat de ses parents, Clark Kent (de son vrai nom Kal-El) est envoyé sur terre depuis la planète Krypton et Peter Parker se fait mordre par une araignée génétiquement modifiée pour devenir Spider-Man. Sans parler de tous les autres personnages dotés de pouvoirs suite à l'échec d'une expérience scientifique ou des êtres appartenant à divers univers galactiques. 






Mais ce n'est pas tout !  À la manière d'un Étienne Lantier ou d'un Eugène de Rastignac, les super-héros quittent parfois leur propre série pour se rendre chez le voisin. Ainsi, les lecteurs de comics ont le plaisir de voir leurs héros favoris réunis au sein d'une même équipe comme les Avengers ou la Justice League




Contrairement au récit classique qui a ses limites, le comics, lui, s'inscrit dans une création perpétuelle où il se réinvente chaque fois, autant sur les pages du nouveau numéro acheté en kiosque qu'au cinéma. Les super-héros évoluent, leurs péripéties se multiplient, leurs problèmes s'aggravent, leurs relations varient. Tout super-héros a son histoire qui, aujourd'hui encore, a un impact sur ses aventures et lui permet de s'adapter à chaque nouvelle génération. 
Il ne reste plus qu'à voir ce que nous réservent les prochains comics et films. 

Balzac ou Zola auraient pu inventer les plus grands super-héros de notre ère, mais ils ont déjà changé le monde par leurs écrits profonds et impérissables. Et ça, c'est un pouvoir précieux. 

À tous les lycéens qui passeront le baccalauréat en 2020 : j'espère que cette courte analyse littéraire vous aidera, sinon, que la force soit avec vous ! 

F.K