Bienvenue sur mon blog "A Great Power..." ! À tous les passionnés de super-héros, comics, films, séries télévisées et autres dérivés : vous êtes au bon endroit ! À tous ceux qui n'ont pas une grande connaissance de cet univers (non, on ne juge pas !) mais qui souhaiteraient en découvrir davantage : vous êtes au bon endroit !
jeudi 28 novembre 2019
mercredi 27 novembre 2019
Et les femmes dans tout ça ?
Batman, Superman, Iron Man, Captain America, Spider-Man, Thor... Que de super-héros ! Plus forts les uns que les autres, mais aussi plus puissants, malins et incroyables !
Mais les choses changent. Le monde évolue et nous arrivons dans une ère où ces grands gaillards ne sont plus seuls face à leurs ennemis.
Les femmes sont maintenant de la partie et ce n'est pas pour nous déplaire !
L'époque où elles regardaient les exploits des héros masculins au journal télévisé est terminée. Elles ont laissé de côté leurs tâches ménagères, retroussé leurs manches et foncé tête baissée au combat !
Se frayant un chemin semé d'embûches à travers des milliers de comics et, plus récemment, au cinéma, les super-héroïnes sont dorénavant le symbole de toute une génération.
Faisons le point sur ces femmes plus déterminées que jamais à briser des mâchoires !
Tout d'abord, il est important de préciser qu'une petite différence existe entre Marvel et DC Comics. Si aujourd'hui les Marvel Girls apparaissent comme fortes, courageuses et prêtes à frapper pour la justice, ça n'a pas toujours été le cas. La plupart d'entre elles ont connu une longue progression avant d'être du côté des gentils. Souvent sous l'influence d'entités malveillantes, elles ont commis de nombreuses erreurs de parcours, mais le monde des comics sait pardonner et accorder une seconde chance !
Par exemple, avant d'être membre des Avengers, Black Widow, de son vrai nom Natasha Romanoff (aucun lien de parenté avec Anne), était agent secret pour le KGB, mais surtout, une criminelle (et tueuse) aux côtés de Clint Barton (à ses débuts, il n'était pas vraiment sympathique non plus). Mais, fort heureusement pour nous, fans de comics, Black Widow a fini par offrir ses services au SHIELD, puis a rejoint Captain America et sa bande.
Autre personnage au passé chaotique : Wanda Maximoff, alias Scarlet Witch. Scarlet est la soeur de Quicksilver (ce n'est pas lui qui a créé la marque de sport) et la fille de Magnéto. Abandonnés à la naissance, Scarlet et Quicksliver sont recueillis par Django et Marya Maximoff. À nouveau orphelins, ils rejoignent ensuite la Confrérie des Mauvais Mutants dirigée par leur géniteur, mais retrouvent la raison et intègrent, eux aussi, les Avengers.
Gamora et sa soeur Nébula sont elles aussi d'anciennes criminelles. Assassins et mercenaires, elles parcourent la galaxie pour tuer et piller sous les ordres de leur père, Thanos. Bien évidemment, leurs excès de conduite ne dureront pas et elles intégreront les Gardiens de la Galaxie (même si dans les comics, Nébula n'en fait pas partie).
Bien sûr, toutes les femmes de l'univers Marvel ne sont pas, à l'origine, méchantes. D'autres personnages féminins apparaissent, dès le départ, avec la volonté de faire le bien. Notamment Pepper Potts, Peggy Carter, Captain Marvel, Susan Storm, ou toute autre mutante membre des X-Men (sauf Jean Grey qui a eu des moments difficiles).
Chez DC Comics, c'est l'inverse. Les personnages féminins sont d'abord inoffensifs et finissent par devenir de vrais petits démons. Les exemples les plus flagrants se trouvent dans l'univers de l'homme chauve-souris, où les femmes sèment le chaos dans les rues de Gotham en menant la vie dure à Batman.
Commençons par l'une des ennemies les plus connues du Chevalier Noir : Harleen Quinzel, alias Harley Quinn. Harley est, à l'origine, une jeune diplômée en psychatrie. Étudiante modèle et également gymnaste, elle a tout pour réussir. Mais sa vie est rapidement bouleversée lorsqu'elle rencontre le Joker, l'un de ses patients. On connait la suite...
Pamela Lillian Isley, ou Poison Ivy, est un autre personnage de DC ayant connu un destin malheureux. Issue d'une famille riche et étudiant la botanique, Pamela Isley fait la connaissance d'Alec Holland qui la soumet à des expériences scientifiques. Pamela devient alors Poison Ivy. Certes, elle est dans le camp des méchants, mais elle fait tout pour préserver la flore.
Troisième exemple : June Moon. Artiste indépendante, June est possédée par une présence démoniaque lors d'une soirée costumée. Suite à cet événement, elle est dotée d'une double personnalité : la sienne et celle de l'Enchanteresse, disposant de multiples pouvoirs maléfiques.
Selina Kyle, alias Catwoman, est un cas particulier. Elle devient rapidement une super-vilaine, mais est excusable par son passé. Orpheline d'un père aloccolique et d'une mère suicidaire, elle se retrouve dans un foyer duquel elle s'échappe, puis commet vols et cambriolages pour survivre. Mais, à plusieurs reprises, elle aide Batman dans ses aventures et il finit même par la demander en mariage ! (Alors, elle n'est pas si méchante ?)
Ce n'est pas une surprise, tout comme Marvel, DC a également ses personnages féminins agissant dans le camp des gentils depuis le début : Batgirl, Supergirl, Lois Lane et, évidemment, Wonder Woman.
Il est important de noter que toutes ces héroïnes ne sont pas seules. Dans de nombreux comics, dans de nombreuses aventures, elles s'associent pour lutter contre le crime, prêter main forte aux super-héros ou semer la pagaille. Soit elles se retrouvent chez les Avengers (c'est le groupe qui accepte tout le monde), soit elles forment un gang de super-vilaines comme les Sirènes de Gotham.
Dans tous les cas, il m'est impossible de toutes les citer, tant il y en a. Et si elles sont aussi nombreuses, c'est qu'il y a une bonne raison.
Leur présence au sein des comics et des films a une signification. Elle ne sont pas seulement là pour se battre, mais aussi pour faire avancer les histoires, les rendre plus complexes, renouveler les intrigues. Aux côtés des plus grands héros, elles contribuent à édifier une véritable continuité narrative (avec la voix de Fabrice Luchini, l'effet est encore plus impressionnant).
F.K
vendredi 22 novembre 2019
"Tank" il y aura des femmes...
Dans mon dernier article, en émettant l'idée d'un tank confectionné par Tony Stark, j'ai placé un petit indice sur ce dont je vais parler dans cette nouvelle publication.
Même si ce blog est en grande partie consacré à l'univers des comics DC et Marvel, il se peut que je m'éloigne, parfois, pour dériver vers d'autres personnages, d'autres mondes et explorer des contrées peu connues (c'est beau, n'est-ce pas ?). Et devinez quoi ? Aujourd'hui, je vous emmène à la découverte d'une héroïne bien singulière !
Alors, par où commencer pour parler de cette héroïne ? Eh bien, son surnom est Tank Girl. Elle n'a pas de pouvoirs, mais conduit un char et est armée jusqu'aux dents.
Tank Girl (de son vrai nom, Rebecca Buck) est créée par Alan Martin et Jamie Hewlett. D'abord apparue dans le magazine Atomtan, elle obtient sa propre série dans Deadline Magazine en octobre 1988.
L'histoire de Tank Girl n'est pas banale. Rebecca Buck parcourt une Australie post-apocalyptique à bord de son tank, mais elle n'est pas seule. Elle est accompagnée de Booga, un kangourou génétiquement modifié. Le plus drôle (ou étrange) c'est que Tank Girl et Booga forment un joli couple (c'est un kangourou, oui, mais il agit comme une personne tout à fait normale !).
Dans ce monde à la Mad Max, où la société s'effondre, Tank Girl se bat contre toute une panoplie de personnages plus vilains les uns que les autres : la mafia, des zombies, des bikers, mais aussi son ancien patron, le sergent Titbit (ce n'est pas moi qui l'ai inventé !). Pour vaincre ses ennemis, Tank Girl peut compter sur le soutien de ses amies. Jet Girl (pilote d'avion et fan de Rod Stewart), Sub Girl (pilote de sous-marin) et Barney (c'est un personnage féminin et elle est véritablement déjantée) suivent Tank Girl dans la plupart de ses aventures.
Et Tank Girl, elle ressemble à quoi ? Une punk. Le crâne partiellement rasé, tatouée, fumant cigarette sur cigarette, rangers aux pieds et souvent très peu vêtue, elle part au combat en proférant les pires injures. Toutes ces caractéristiques la rendent très badass et on aime ça !
Il faut noter que les premiers comics Tank Girl, entièrement en noir et blanc, partent dans tous les sens. Cris, courses-poursuites, massacres, explosions et références à la pop culture s’enchaînent au rythme d'histoires complètement loufoques.
En 1995, Tank Girl prend vie sur grand écran. Le film est réalisé par Rachel Talalay (et non "tralala") et reprend les codes du comics. Lori Petty y tient le rôle de Tank Girl, Naomi Watts est Jet Girl et Jeff Kober incarne Booga. Ice-T et Iggy Pop sont aussi de la partie (non, ce n'est pas une blague !).
Malheureusement, le film est un échec. Pour ceux qui ne l'ont jamais vu, voici le trailer :
Malheureusement, le film est un échec. Pour ceux qui ne l'ont jamais vu, voici le trailer :
En 1996, Tank Girl perd à la fois son dessinateur et sa maison. En effet, suite à la chute considérable des ventes, Deadline ferme ses portes et Jamie Hewlett se tourne vers d'autres projets.
Mais, en 2018, Tank Girl fait son grand retour pour le plus grand bonheur des fans.
Une nouvelle trilogie fait son apparition. Alan Martin, fidèle au poste, reste le scénariste. Les dessins, quant à eux, sont réalisés par Brett Parson.
Les nouvelles aventures de Tank Girl ne déméritent pas. L'héroïne a toujours un grain, elle est toujours aussi bagarreuse et dénudée. Mais on ne s'en plaint pas !
En couleurs, cette fois, les personnages sont plus fins, ont davantage de caractère, d'expressions et progressent dans une narration plus construite faisant tout de même écho aux comics extravagants du passé.
Le 9 septembre 2019, Alan Martin annonce sur son compte twitter que la société de production de Margot Robbie travaille sur un reboot du film Tank Girl avec, dans le rôle principal, Margot Robbie elle-même.
Alors que penser de cette annonce ? D'accord, Margot Robbie semble pouvoir endosser le costume de n'importe quel personnage et s'adapter à n'importe quel univers. Mais, en ce qui me concerne (ça n'engage que moi, comme d'habitude, ne m'insultez pas !), je pense que sous les traits de Tank Girl, elle risque de rappeler un peu trop son interprétation d'Harley Quinn.
Jusqu'à la confirmation de ce reboot, mon choix se portait sur Cara Delevingne, qui aurait fait une Tank Girl exceptionnelle avec son côté décalé et bien badass.
Et, juste une petite remarque, comme ça, gratuitement : elle serait également parfaite dans le rôle de Squirrel Girl (mais bon, de toutes manières, dans le monde du cinéma, on ne m'écoute jamais !).
Mais, en 2018, Tank Girl fait son grand retour pour le plus grand bonheur des fans.
Une nouvelle trilogie fait son apparition. Alan Martin, fidèle au poste, reste le scénariste. Les dessins, quant à eux, sont réalisés par Brett Parson.
Les nouvelles aventures de Tank Girl ne déméritent pas. L'héroïne a toujours un grain, elle est toujours aussi bagarreuse et dénudée. Mais on ne s'en plaint pas !
En couleurs, cette fois, les personnages sont plus fins, ont davantage de caractère, d'expressions et progressent dans une narration plus construite faisant tout de même écho aux comics extravagants du passé.
Le 9 septembre 2019, Alan Martin annonce sur son compte twitter que la société de production de Margot Robbie travaille sur un reboot du film Tank Girl avec, dans le rôle principal, Margot Robbie elle-même.
Alors que penser de cette annonce ? D'accord, Margot Robbie semble pouvoir endosser le costume de n'importe quel personnage et s'adapter à n'importe quel univers. Mais, en ce qui me concerne (ça n'engage que moi, comme d'habitude, ne m'insultez pas !), je pense que sous les traits de Tank Girl, elle risque de rappeler un peu trop son interprétation d'Harley Quinn.
Jusqu'à la confirmation de ce reboot, mon choix se portait sur Cara Delevingne, qui aurait fait une Tank Girl exceptionnelle avec son côté décalé et bien badass.
Tout ça pour dire que, certes, les super-héros sont puissants et indispensables, mais que seraient-ils sans leurs alter ego féminins ?
Les femmes ont su se faire une place, aussi bien dans les comics qu'au cinéma, et ça, c'est plutôt chouette !
F.K
mardi 19 novembre 2019
Alors, ça roule ?
On le sait, une multitude de super-héros ont la capacité de voler (dans les airs, pas dans les magasins). Seulement, tous les personnages de DC Comics et Marvel n'ont pas un slip rouge, une cape et un "S" affiché sur le torse. Une question subsiste donc : comment se déplacent les super-héros ?
Trop peu exploités, les véhicules de nos héros favoris ont pourtant une place importante dans leur vie. Notamment pour voyager, poursuivre un vilain, se rendre d'un point A à un point B plus rapidement, pour éviter la foule aux heures de pointe...
Certains de ces véhicules sont bien connus des fans de comics, d'autres, beaucoup moins. Les véhicules les plus célèbres sont sans nulle doute ceux de Batman. Ce n'est pas compliqué à expliquer, Bruce Wayne est milliardaire. Il confectionne ses propres gadgets et bichonne sa voiture pour en mettre plein la vue à tous ses ennemis. On peut citer, bien entendu, la Batmobile, officiellement créée en 1941, mais aussi le Batplane (ou Batjet, Batwing, Batgyro... Je pense que Batman n'a jamais réussi à se décider), créé en septembre 1939 et la Batmoto (visiblement, Bruce Wayne est aussi un biker).
Issue de l'univers DC, un autre personnage dispose d'un véhicule pour se déplacer. En effet, Wonder Woman n'a pas toujours volé. À l'origine, la Princesse des Amazones filait dans les airs grâce à son avion invisible jusqu'à ce que les scénaristes décident de la doter d'une aptitude supplémentaire. Il faut noter qu'elle utilise son avion pour rester discrète. Donc, elle a un avion invisible, mais elle-même ne l'est pas. Et personne ne la remarque ? Bizarre... En réalité, ce n'est pas du tout discret, mais bon, chacun fait ce qui lui plait.
Chez Marvel, les super-héros ont eux aussi leurs moyens de transport. Par exemple, les Quatre Fantastiques disposent de la Fantasticar dont il existe deux modèles. Le premier ressemble véritablement à une baignoire (ce sera notamment son surnom). Il est créé par Reed Richard et est composé de quatre véhicules pouvant être pilotés. Le second modèle, toujours créé par Reed Richard, mais aussi Johnny Storm, présente des caractéristiques plus évoluées que son prédécesseur : autonomie plus importante, plus rapide, vitrage à l'épreuve des balles, capacité à se déplacer dans les situations les plus dangereuses.
Si vous pensez que Spider-Man n'a pas de véhicule et qu'il se déplace toujours seul, vous faites erreur. Spider-Man a une voiture. Croyez-le ou non, mais c'est la pure vérité ! Alors, certes, la Spider-mobile n'a rien de plus que Spider-Man lui-même, mais c'est important de rappeler que Peter Parker a une voiture équipée de lance-toiles et pouvant monter sur les murs (un peu inutile quand on sait déjà faire ça).
Et les Avengers alors ? Ils prennent le train peut-être ? Non, ils ont le Quinjet, décoré d'un grand "A", qui leur permet de partir en mission dans n'importe quel coin du monde. Le Quinjet n'est pas un véhicule unique, il en existe plusieurs modèles. Cet avion massif, créé par le SHIELD, apparaît dans tous les films Avengers et Captain America (c'est pour ça que le nom vous dit quelque chose !).
Caractéristiques du Quinjet ? Il est équipé de propulseurs et peut être utilisé pour le simple vol comme pour le combat. Et puisqu'on en parle, une question me turlupine. Pourquoi Tony Stark, avec toute sa technologie avancée, n'a pas confectionné un tank équipé de propulseurs, de lance-missiles et d'une carcasse indestructible pour botter les fesses de Thanos ? Le problème aurait été réglé plus rapidement et de nombreux ennuis auraient été évités. Je trouve ça aussi étrange que l'avion invisible de Diana Prince.
Les Gardiens de la Galaxie ont le Milano (aucun rapport avec Alyssa), initialement utilisé par les Ravageurs qui ont enlevé Peter Quill lorsqu'il était enfant. Peter est devenu Star Lord. Star Lord est devenu membre des Gardiens de la Galaxie. Les Gardiens de la Galaxie profitent tous du Milano (toujours aucun rapport avec Alyssa). Le Milano est le moyen de transport des Gardiens de la Galaxie, notamment pour se rendre d'une planète à une autre (et souvent, ce n'est pas la porte à côté). Rien de compliqué.
Évidemment, je ne peux pas faire un article sur les véhicules des super-héros sans parler des X-Men. Les mutants de Marvel possèdent le Blackbird (à ne pas confondre avec le Black Pearl de Jack Sparrow, mais ça, c'est une autre histoire). Le Blackbird est un avion (ressemblant fortement à un avion de chasse) qui a connu beaucoup de versions. Il a été construit, détruit et reconstruit grâce à la technologie Shi'ar. Il est notamment équipé d'un système de camouflage par hologramme (qui fonctionne vraiment !), de hublots en quartz de rubis, afin que Cyclope puisse se servir de son pouvoir à l'intérieur de l'appareil et d'une fonction Cerebro, qui permet de détecter les mutants sans la télépathie de Charles Xavier (autant dire que les X-Men ont mis le paquet).
Il faut noter que le Quinjet, le Milano et le Blackbird se ressemblent beaucoup, surtout par leur apparence colossale.
Tous ces véhicules ont un rôle important dans l'univers des super-héros. DC Comics et Marvel ne se résument pas seulement à des personnages dotés de pouvoirs, sauvant le monde en assénant des coups de poing aux premiers vilains rencontrés. Au contraire, il s'agit de mondes imaginaires complets.
Les héros ont des véhicules pour se déplacer. Ils en ont besoin et ils n'échappent pas au contrôle technique !
Alors, face à tous ces moyens de transport équipés de propulseurs, de missiles et autres gadgets incroyables, je fais pâle figure avec ma vieille Clio 1.
F.K
jeudi 14 novembre 2019
L'Attaque des Clowns
C'est sans nulle doute le vilain le plus complexe de l'univers de Batman et c'est pour cette raison qu'il suscite l'intérêt. D'abord, parce qu'il est atteint de démence, ensuite, parce qu'il n'a pas véritablement d'histoire, de nom et enfin, parce qu'il a plusieurs visages.
Créé par Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson, le Joker apparaît pour la première fois dans Batman #1 au printemps 1940. Initialement destiné à être tué dès sa première apparition, le Joker devient finalement le pire ennemi de l'homme chauve-souris.
Bien qu'il soit au centre d'un nombre incalculable de comics, c'est sur ses représentations cinématographiques que je vais m'attarder aujourd'hui, en les comparant.
Le tout premier Joker au cinéma n'est autre que Cesar Romero, de 1966 à 1968. C'est, pour les lecteurs de comics et amateurs de Batman, la première fois que le Joker prend vie. Cesar Romero en donne une interprétation très théâtrale. Sans trop explorer la psychologie du criminel, son jeu d'acteur, tout en gestuelle et grimaces, le présente à l'écran comme un véritable clown. Transformant sa voix (passant de l'aigu au grave selon les scènes), il renvoie une image très pantomimique en instaurant le rire mythique du personnage. Ajoutée à tous ces éléments : son apparence. Ce Joker de Romero est très classique. Tout vêtu de mauve (oui, car c'est le Joker !), le visage entièrement maquillé, il respecte son alter ego des comics et pose les bases de ce que doit être un Joker au cinéma.
Le second Joker est celui interprété par Jack Nicholson dans Batman, en 1989. Sous la réalisation de Tim Burton naît l'esprit torturé du Joker. Burton s'approprie véritablement l'histoire du personnage puisqu'il le nomme Jack Napier (première fois que l'ennemi de Batman a une véritable identité). Dans cette version, Jack Napier est présenté comme psychologiquement instable bien avant de devenir le Joker : coupable de meurtre à main armée à l'âge de quinze ans, sujet à de brusques sautes d'humeur et souffrant d'un déséquilibre émotionnel (oui, donc le gars est quand même bien déjanté !). Autre touche personnelle de Tim Burton : il fait de son Joker l'assassin des parents de Bruce Wayne. Jack Napier devient le Joker en tombant dans une cuve d'acide (lors d'un combat contre Batman). Suite à cet accident, son visage est déformé et ne laisse apparaître que cet affreux sourire forcé propre au personnage. Armé d'un poison (le Risex), il tue ses victimes. Bien qu'il s'agisse d'une interprétation très personnelle du Joker, Jack Nicholson s'inspire fortement de Cesar Romero, notamment dans cette apparence de "pantin" dansant, criant et riant à pleins poumons, mais avec davantage de sadisme et de violence. Jack Nicholson reste mon Joker favori, en particulier pour ce passage (il en existe une version de dix heures, mais rassurez-vous, je ne vous ferai pas subir ça) :
Il faudra attendre dix-neuf ans pour voir un nouveau Joker sur grand écran. En 2008, Christopher Nolan réalise The Dark Knight. C'est alors l'euphorie chez les fans de Batman. Le Joker du film sera-t-il aussi bon, aussi fou, aussi cruel que celui de Jack Nicholson ? La réponse est oui. Heath Ledger endosse le rôle du clown tueur avec tant de perfection, qu'aujourd'hui encore, il reste une référence. Tous les éléments constituant un Joker sont présents : le costume mauve, le rire légendaire, le visage peint, les cheveux teints en vert. Pourtant, même s'il s'inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, le Joker de Nolan apporte quelques nouveautés au personnage. Tout d'abord, son sourire n'est pas dû à un bon bain d'acide bien chaud, mais à des cicatrices. Pour les justifier, le Joker donne différentes explications tout au long du film : une fois, il précise que son père l'a défiguré, une autre fois, il prétend s'être lui-même mutilé le visage. Concernant son rire, il faut noter que ce Joker est hilare en particulier dans les scènes où il se fait "cogner" par Batman. Souffrir le fait rire (et ça, c'est vraiment flippant). La version de Heath Ledger marque un tournant dans l'évolution du personnage au cinéma : Le Joker devient de plus en plus sombre.
Huit ans plus tard, interprété par Jared Leto, le Joker apparaît de nouveau dans Suicide Squad, réalisé par David Ayer. Bien qu'il semble toujours aussi fou, cette fois, le personnage est très loin des interprétations passées. Certes, son rire est évocateur de sa santé mentale, mais physiquement, il subit un changement radical. Le corps entièrement tatoué (son sourire est d'ailleurs encré sur sa main), des dents en argent, une longue veste mauve très flashy, des chaînes en or autour du cou, ce Joker se rapproche davantage d'un rappeur US bling-bling propriétaire d'un night-club et à la tête d'un gang que d'un clown sanguinaire (même s'il partage de nombreux traits de caractère avec les autres versions). Pourtant, nous apprécions le jeu d'acteur de Jared Leto qui n'hésite pas à faire des courses-poursuites avec Batman et à passer à l'action, en détruisant tout ce qui lui barre la route, pour libérer sa belle Harley Quinn.
Éloignons-nous quelque peu du cinéma et tournons-nous vers la télévision. Le Joker qui suit n'est autre que Jerome Valeska, interprété par Cameron Monaghan, dans la série Gotham. Ici, une fois de plus, nous découvrons un Joker avec une véritable identité et nous connaissons ses parents. Sa mère est une charmeuse de serpents et son père, un médium. Car ce Joker grandit dans un cirque ambulant. Au fil des épisodes, le spectateur fait face à la décadence progressive du personnage qui devient peu à peu une légende à Gotham City, insufflant le gaz extrait de sa folie à tous les délinquants de la ville. (Attention, spoilers !) Lorsqu'il meurt, ses adorateurs sèment le chaos à travers la ville et Jerome revient d'entre les morts. La particularité de ce Joker est qu'il n'a pas une, mais bien deux personnalités. Il a un frère jumeau (vous ne l'attendiez pas celle-là ?). Lorsque Jerome meurt pour la seconde fois (spoilers, spoilers !), son frère, Jeremiah, contaminé par le virus, devient le nouveau Joker. Même si son apparence, dans les débuts de la série, font référence au Joker de Jack Nicholson (costume, chapeau), à la fin de la série, il ressemble davantage à la version de Heath Ledger, apparaissant avec le visage entièrement déformé. Honnêtement, ce n'est pas beau à voir. (Je dois quand même vous avouer que ce Joker est celui que j'apprécie le moins. Je vous prie de ne pas me blâmer.)
Alors, là, nous arrivons au dernier Joker en date. Celui du film du même nom, sorti cette année et réalisé par Todd Phillips (Joker, pour ceux qui n'avaient pas compris). Le personnage est interprété par Joaquin Phoenix qui met tout son coeur à l'ouvrage. Toutes les caractéristiques des Jokers précédents sont regroupées dans son jeu d'acteur. Aussi, son apparence diffère. Plus de déformation physique, de tatouages, de cicatrices, mais un véritable maquillage de clown et, nouveauté : un costume rouge. Ce film ne nous plonge pas totalement dans l'univers de Batman, mais bien dans les origines du futur ennemi du Chevalier Noir. Ce Joker, dont Phillips donne une version très personnelle, a lui aussi une vraie identité : Arthur Fleck. Arthur, qui ne subit que haine et maltraitance, est employé dans une agence de clowns, mais rêve de devenir célèbre. Bien différent des oeuvres cinématographiques précédentes, ce film est une véritable introspection du personnage. On le découvre, on le comprend, on le voit évoluer et on finit même par avoir de la pitié pour lui. Joaquin Phoenix ne joue pas le Joker, il se l'approprie, il le vit : le rire incontrôlable d'Arthur (causé par sa maladie mentale), son corps qui se déforme comme celui d'un pantin désarticulé, sa souffrance et sa profondeur psychologique qui le font sombrer dans une folie de laquelle il ne peut s'échapper, et ce, jusqu'à ce qu'il commette l'irréparable. Ce film est un spectacle à la fois intense et traumatisant, tant pour le "héros" que pour le spectateur. Arthur Fleck est enfermé dans une prison psychique bâtie par une société abjecte et immorale. Le seul moyen qu'il trouve pour se libérer est de laisser exploser toute sa violence et devenir le Joker.
Un seul personnage, six acteurs, six versions. Alors, qui a le mieux porté le Clown Prince du Crime à l'écran ?
La théorie de l'un de mes amis est que toutes ces interprétations ne représentent pas un, mais plusieurs Jokers (et je suis plutôt d'accord, car ça tient la route).
Les plus âgés ont vu grandir et évoluer le Joker. Les plus jeunes l'ont découvert.
Mais, s'il y a bien une chose qu'il faut retenir de ce personnage, c'est qu'il est comme un apéritif dînatoire entre amis : ça se compose de plusieurs petites douceurs que l'on picore, et on adore !
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais en ce qui me concerne, ça me fait bien rire ! Hahah... Hahahah... HAHAHAHAHAH !!!
F.K
lundi 11 novembre 2019
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