vendredi 20 décembre 2019

Les gros vilains oubliés




Qui se souvient de la série animée Batman, créée par Bruce Timm et Paul Dini, diffusée du 5 septembre 1992 au 15 septembre 1995 et qui a vu naître, entre autres, Harley Quinn

Pour ceux qui se souviennent de ce dessin animé qui a marqué toute une génération, voici un petit rappel de ses vilains les plus sadiques. Pour ceux qui n'ont pas connu cette série, eh bien, vous avez manqué quelque chose. 

Une multitude de personnages sont apparus dans cette série animée. Aussi bien les héros comme Batman, Robin ou Batgirl, les alliés de Bruce Wayne comme le Commissaire Gordon ou Harvey Bullock, mais surtout les ennemis de l'homme chauve-souris, comme Harvey Dent, le Pingouin, l'Homme Mystère, Catwoman et, bien évidemment, le Joker

Mais aujourd'hui, j'ai envie de parler des méchants secondaires (mais tout aussi tordus) que l'on aimerait voir au cinéma. 

Commençons par un vilain très spécial : Gueule d'argile (Clayface).
Basil Karlo est un acteur qui refuse catégoriquement qu'un remake du film d'horreur dans lequel il tient le rôle principal soit réalisé. Excédé par ce projet, il prend l'identité du tueur du film et tente d'assassiner tous les membres de l'équipe de tournage. Fort heureusement pour la ville de Gotham, Batman et Robin se chargent de l'arrêter et de l'envoyer à l'asile (il n'y a pas de prison à Gotham, tous les méchants finissent à l'asile. allez, hop !). Lors de son transport, Basil profite d'un accident pour s'échapper. Devinez quoi ? Il essaie de nouveau de tuer tout le monde ! Coriace, le gars... 
Mais Batman et Robin réussissent à l'arrêter une nouvelle fois. Enfin enfermé, Basil reçoit un jour la visite de Sondra Fuller, alias la Dame d'argile, qui lui propose un plan pour éliminer Batman. Elle lui offre des pouvoirs de métamorphose. Basil Karlo devient Gueule d'argile
Il a donc la capacité de se transformer en n'importe qui et c'est assez flippant. Alors certes, ce pouvoir est plutôt génial, mais physiquement, Gueule d'argile ressemble davantage à un gros tas de...boue (pour rester poli). 

Autre personnage vraiment dérangé : le Chapelier Fou. Jervis Tetch, de son véritable nom, est un scientifique travaillant pour Wayne Entreprises. Mettant au point un système capable de contrôler l'esprit, Tetch tente de séduire Alice, une secrétaire dont il est amoureux. Mais en vain. Face à cet échec, Jervis sombre dans la folie et devient le Chapelier Fou. Il finit par enlever Alice mais est rapidement arrêté par Batman. Le Chapelier Fou se jure de se venger. Bien que ce personnage apparaisse dans la série Gotham, peut-être le verrons-nous, un jour, sur grand écran. Interprété par Johnny Depp, qui sait ? 


Le vilain suivant est vraiment très spécial. Peut-être même plus glauque que les autres. Il s'agit de Mary Dahl (aucun lien de parenté avec Roald). Mary est la star de l'émission Un Amour de Bébé où elle incarne le personnage de Baby Doll. La particularité de Mary Dahl est qu'elle ne vieillit pas, ce qui lui permet d'interpréter Baby Doll jusqu'à l'arrêt forcé de l'émission. 
Déterminée à retrouver la gloire qu'elle a connue, Mary tente de remonter sur les planches, mais en vain. Alors, la fureur s'empare d'elle et pour se venger de cette perte soudaine de succès, elle décide de s'en prendre à tous ceux qui ont collaboré avec elle dans le passé. 
Pour agir, elle joue de son apparence d'enfant et se fait passer pour une petite fille (je vous ai dit qu'elle était très bizarre !). 
Bien sûr, vous vous en doutez, elle croise la route de Batman et Robin à qui elle donne du fil à retordre. Si mes souvenirs sont bons, chaque fois qu'elle leur en met plein la face, elle dit : "Ce n'est pas ma faute" (ou quelque chose comme ça). 
Pour faire court, Baby Doll est profondément déjantée et fait vraiment peur (en même temps, un adulte qui se fait passer pour un enfant, c'est toujours malsain). 

Le dernier ennemi de Batman dont je vais parler est sans nul doute mon favori et ce, pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'il est totalement dérangé psychologiquement (pour ma part, je le trouve encore plus fou que le Joker). Ensuite, parce qu'il est à la fois complexe et très simple. 
Apparaissant également dans Gotham, le Ventriloque et Scarface sont bel et bien une seule et même personne. Arnold Wesker (le Ventriloque) est un homme visiblement timide, renfermé, mais en réalité, il est tout le contraire. Refoulant ses penchants pour le crime, il transfère toute sa haine dans son pantin qu'il baptise Scarface. Cette poupée, habillée comme Al Capone, fumant le cigare et muni d'une mitraillette Thompson finit par prendre le dessus et soumettre Arnold Wesker. Le Ventriloque s'efface rapidement, devient de moins en moins bavard, de plus en plus introverti et surtout, il obéit à une marionnette au bout de sa main. C'est vraiment tordu ! Ce qui est encore plus étrange, c'est que j'aime beaucoup ce personnage de l'univers Batman, mais je n'accroche pas du tout avec Jeff Panacloc


Ces quatre ennemis de Batman sont probablement ceux pour lesquels j'ai le plus d'affection. Chacun a ses propres caractéristiques, ils sont plus étranges les uns que les autres et surtout, plus sadiques. Alors que Mary se prend pour une fillette, Jervis s'invente un pays des merveilles, Basil se transforme en une montagne d'argile dégoûtante et Arnold (Hey Arnold !) est totalement possédé par son pantin. 
Combien de temps ai-je passé devant la télévision, les yeux rivés sur les épisodes de cette série animée, à attendre une bonne grosse bagarre entre Batman et Gueule d'argile, le Chapelier FouBaby Doll ou Scarface

Même si deux d'entre eux sont apparus dans la série Gotham, il serait tout de même intéressant de voir ces vilains au cinéma. Imaginez une seconde Robert Pattinson enseveli par un énorme tas de boue, entrain d'arracher le chapeau haut de forme du Chapelier, de botter les fesses d'une fillette ou de chercher dans quelle partie de Scarface le Ventriloque a mis sa main...


F.K

jeudi 5 décembre 2019

Les comics : une histoire sans fin





Aujourd'hui, parlons littérature. 
Le roman, la fable, la nouvelle, l'autobiographie, la poésie, le théâtre... Tous ces genres littéraires ont transmis des valeurs, ont fait penser, voyager et même rêver des milliers de lecteurs. 
Mais, le comics dans tout ça ? Peut-on considérer le comics comme un genre littéraire ? Ma réponse est oui. 
Il y a, dans les comics, une narration et, bien plus que ça, une continuité narrative. 
Tout part d'un personnage et un monde s'éveille autour de lui. Qu'il ait, à l'origine, des super pouvoirs ou qu'il les acquiert au fil de ses aventures, le héros est destiné à partager son univers. 
Comme dans tout récit, le comics est construit sur un schéma narratif qui constitue l'aventure (et souvent la première) : la situation initiale, ou incipit, familiarise le lecteur avec les éléments nécessaires à la compréhension de l'histoire. Il y découvre le lieu, le personnage et son entourage. 
L'élément déclencheur, ou perturbateur, modifie la situation initiale et la vie du personnage principal. Généralement, le héros vit un événement qui le mènera à devenir un vengeur ou un vilain et le suivra tout au long de sa carrière. 
Alors que Bruce Wayne devient le Batman suite à l'assassinat de ses parents, Clark Kent (de son vrai nom Kal-El) est envoyé sur terre depuis la planète Krypton et Peter Parker se fait mordre par une araignée génétiquement modifiée pour devenir Spider-Man. Sans parler de tous les autres personnages dotés de pouvoirs suite à l'échec d'une expérience scientifique ou des êtres appartenant à divers univers galactiques. 






Mais ce n'est pas tout !  À la manière d'un Étienne Lantier ou d'un Eugène de Rastignac, les super-héros quittent parfois leur propre série pour se rendre chez le voisin. Ainsi, les lecteurs de comics ont le plaisir de voir leurs héros favoris réunis au sein d'une même équipe comme les Avengers ou la Justice League




Contrairement au récit classique qui a ses limites, le comics, lui, s'inscrit dans une création perpétuelle où il se réinvente chaque fois, autant sur les pages du nouveau numéro acheté en kiosque qu'au cinéma. Les super-héros évoluent, leurs péripéties se multiplient, leurs problèmes s'aggravent, leurs relations varient. Tout super-héros a son histoire qui, aujourd'hui encore, a un impact sur ses aventures et lui permet de s'adapter à chaque nouvelle génération. 
Il ne reste plus qu'à voir ce que nous réservent les prochains comics et films. 

Balzac ou Zola auraient pu inventer les plus grands super-héros de notre ère, mais ils ont déjà changé le monde par leurs écrits profonds et impérissables. Et ça, c'est un pouvoir précieux. 

À tous les lycéens qui passeront le baccalauréat en 2020 : j'espère que cette courte analyse littéraire vous aidera, sinon, que la force soit avec vous ! 

F.K

jeudi 28 novembre 2019

C'est l'heure de jouer !


Mutant et fière de l'être


  1. Quel est le nom complet du professeur Xavier ?

  2. Charles Francis Xavier
    Charles Eric Xavier
    Charles Farnsworth Xavier
    Charles Edward Xavier

  3. Qui est le frère adoptif de Charles Xavier ?

  4. David Haller
    Kurt Marko
    Cain Marko
    Bruce Willis (ils ont la même coiffure, c'est un signe !)

  5. Où se trouve l'Institut Xavier ?

  6. Chicago
    Long Island
    Washington
    New-York

  7. Qui sont les premiers X-Men ?

  8. Cyclope, le Fauve, Tornade, Iceberg et Angel
    Cyclope, le Fauve, Tornade, Jean Grey et Angel
    Cyclope, le Fauve, Jean Grey, Iceberg et Angel
    Cyclope, Wolverine, Jean Grey, Iceberg et Angel

  9. Quel est le premier nom de super-héroïne de Jean Grey ?

  10. Le Phénix
    Strange Girl
    Marvel Girl
    Jean Grey, tout simplement

  11. Lors de sa première apparition, contre qui se bat Wolverine ?

  12. La Chose
    Black Panther
    Hulk
    Les trois en même temps

  13. Combien de femmes a eu Cylcope ?

  14. 1
    2
    3
    47 (c'est un chaud lapin)

  15. Comment s'appelle la salle où s'entraînent les X-Men ?

  16. La salle des dangers
    La salle de combat
    La salle d'entraînement (ça va de soit)
    La salle sur demande

  17. Quelle technologie permet à Charles Xavier de trouver les mutants ?

  18. Le Cerebrero
    Le Cerebro
    Le Cerebrox
    Tinder (et on n'y trouve pas que des mutants !)

  19. Dans combien de films X-Men Patrick Stewart a t-il joué ?

  20. 4
    5
    6
    7

  21. Quel membre des X-Men meurt dans 'The Uncanny X-Men #136' (août 1980)

  22. Épervier
    Hurleur
    Jean Grey
    Emma Frost

  23. À l'origine, quelles couleurs portaient les X-Men ?

  24. Bleu et jaune
    Blanc et jaune
    Noir et jaune
    Noir et rouge

  25. Qui est la première actrice à interpréter Kitty Pryde au cinéma ?

  26. Katie stuart
    Sumela Kay
    Ellen Page
    Omar Sy

  27. Ray Park a interprété un mutant dans le premier volet des X-Men. Lequel ?

  28. Dents de Sabre
    Jason
    Colossus
    Le Crapaud

  29. En quelle année se retrouve Wolverine dans 'X-Men : Days of Future Past' ?

  30. 1972
    1973
    1974
    1975

200-300 : Bienvenue chez les X-Men !
100-200 : Pas mal, mais tu as encore besoin de t'entraîner à maîtriser ton pouvoir.
0-100 : Cyclope, Tornade, et toi, c'est quoi ? Roulettes ?

Réponses :
1) Charles Francis Xavier.
2) Cain Marko, alias le Fléau.
3) New-York, au 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, Comté de Westchester.
4) Cyclope, le Fauve, Jean Grey, Iceberg et Angel.
5) Strange Girl. Elle devient ensuite 'Marvel Girl', puis 'Phénix'.
6) Hulk, dans 'Icredible Hulk vol. 1 #181' en novembre 1974.
7) Trois femmes : Madelyn Prior, Jean Grey et Emma Frost.
8) La salle des dangers.
9) Le Cerebro.
10) 7 films, y compris ceux focalisés sur Wolverine.
11) Jean Grey.
12) Bleu et jaune.
13) Sumela Kay, même si ce n'est qu'une apparition.
14) Le Crapaud.
15) 1973.


Et ce n'est pas tout ! 

Pour s'amuser un peu, voici un petit jeu des dix différences ! (N'hésitez pas à agrandir l'image en cliquant dessus.)




D'accord, je vous donne la solution..





mercredi 27 novembre 2019

Et les femmes dans tout ça ?



Batman, Superman, Iron Man, Captain AmericaSpider-Man, Thor... Que de super-héros ! Plus forts les uns que les autres, mais aussi plus puissants, malins et incroyables ! 
Mais les choses changent. Le monde évolue et nous arrivons dans une ère où ces grands gaillards ne sont plus seuls face à leurs ennemis. 
Les femmes sont maintenant de la partie et ce n'est pas pour nous déplaire ! 
L'époque où elles regardaient les exploits des héros masculins au journal télévisé est terminée. Elles ont laissé de côté leurs tâches ménagères, retroussé leurs manches et foncé tête baissée au combat ! 
Se frayant un chemin semé d'embûches à travers des milliers de comics et, plus récemment, au cinéma, les super-héroïnes sont dorénavant le symbole de toute une génération. 

Faisons le point sur ces femmes plus déterminées que jamais à briser des mâchoires !


Tout d'abord, il est important de préciser qu'une petite différence existe entre Marvel et DC Comics. Si aujourd'hui les Marvel Girls apparaissent comme fortes, courageuses et prêtes à frapper pour la justice, ça n'a pas toujours été le cas. La plupart d'entre elles ont connu une longue progression avant d'être du côté des gentils. Souvent sous l'influence d'entités malveillantes, elles ont commis de nombreuses erreurs de parcours, mais le monde des comics sait pardonner et accorder une seconde chance ! 

Par exemple, avant d'être membre des Avengers, Black Widow, de son vrai nom Natasha Romanoff (aucun lien de parenté avec Anne), était agent secret pour le KGB, mais surtout, une criminelle (et tueuse) aux côtés de Clint Barton (à ses débuts, il n'était pas vraiment sympathique non plus). Mais, fort heureusement pour nous, fans de comics, Black Widow a fini par offrir ses services au SHIELD, puis a rejoint Captain America et sa bande. 
Autre personnage au passé chaotique : Wanda Maximoff, alias Scarlet Witch. Scarlet est la soeur de Quicksilver (ce n'est pas lui qui a créé la marque de sport) et la fille de Magnéto. Abandonnés à la naissance, Scarlet et Quicksliver sont recueillis par Django et Marya Maximoff. À nouveau orphelins, ils rejoignent ensuite la Confrérie des Mauvais Mutants dirigée par leur géniteur, mais retrouvent la raison et intègrent, eux aussi, les Avengers
Gamora et sa soeur Nébula sont elles aussi d'anciennes criminelles. Assassins et mercenaires, elles parcourent la galaxie pour tuer et piller sous les ordres de leur père, Thanos. Bien évidemment, leurs excès de conduite ne dureront pas et elles intégreront les Gardiens de la Galaxie (même si dans les comics, Nébula n'en fait pas partie). 
Bien sûr, toutes les femmes de l'univers Marvel ne sont pas, à l'origine, méchantes. D'autres personnages féminins apparaissent, dès le départ, avec la volonté de faire le bien. Notamment Pepper Potts, Peggy Carter, Captain Marvel, Susan Storm, ou toute autre mutante membre des X-Men (sauf Jean Grey qui a eu des moments difficiles). 


Chez DC Comics, c'est l'inverse. Les personnages féminins sont d'abord inoffensifs et finissent par devenir de vrais petits démons. Les exemples les plus flagrants se trouvent dans l'univers de l'homme chauve-souris, où les femmes sèment le chaos dans les rues de Gotham en menant la vie dure à Batman

Commençons par l'une des ennemies les plus connues du Chevalier Noir : Harleen Quinzel, alias Harley Quinn. Harley est, à l'origine, une jeune diplômée en psychatrie. Étudiante modèle et également gymnaste, elle a tout pour réussir. Mais sa vie est rapidement bouleversée lorsqu'elle rencontre le Joker, l'un de ses patients. On connait la suite...
Pamela Lillian Isley, ou Poison Ivy, est un autre personnage de DC ayant connu un destin malheureux. Issue d'une famille riche et étudiant la botanique, Pamela Isley fait la connaissance d'Alec Holland qui la soumet à des expériences scientifiques. Pamela devient alors Poison Ivy. Certes, elle est dans le camp des méchants, mais elle fait tout pour préserver la flore. 
Troisième exemple : June Moon. Artiste indépendante, June est possédée par une présence démoniaque lors d'une soirée costumée. Suite à cet événement, elle est dotée d'une double personnalité : la sienne et celle de l'Enchanteresse, disposant de multiples pouvoirs maléfiques. 
Selina Kyle, alias Catwoman, est un cas particulier. Elle devient rapidement une super-vilaine, mais est excusable par son passé. Orpheline d'un père aloccolique et d'une mère suicidaire, elle se retrouve dans un foyer duquel elle s'échappe, puis commet vols et cambriolages pour survivre. Mais, à plusieurs reprises, elle aide Batman dans ses aventures et il finit même par la demander en mariage ! (Alors, elle n'est pas si méchante ?)
Ce n'est pas une surprise, tout comme Marvel, DC a également ses personnages féminins agissant dans le camp des gentils depuis le début : Batgirl, Supergirl, Lois Lane et, évidemment, Wonder Woman


Il est important de noter que toutes ces héroïnes ne sont pas seules. Dans de nombreux comics, dans de nombreuses aventures, elles s'associent pour lutter contre le crime, prêter main forte aux super-héros ou semer la pagaille. Soit elles se retrouvent chez les Avengers (c'est le groupe qui accepte tout le monde), soit elles forment un gang de super-vilaines comme les Sirènes de Gotham

Dans tous les cas, il m'est impossible de toutes les citer, tant il y en a. Et si elles sont aussi nombreuses, c'est qu'il y a une bonne raison. 

Leur présence au sein des comics et des films a une signification. Elle ne sont pas seulement là pour se battre, mais aussi pour faire avancer les histoires, les rendre plus complexes, renouveler les intrigues. Aux côtés des plus grands héros, elles contribuent à édifier une véritable continuité narrative (avec la voix de Fabrice Luchini, l'effet est encore plus impressionnant).


F.K


vendredi 22 novembre 2019

"Tank" il y aura des femmes...



Dans mon dernier article, en émettant l'idée d'un tank confectionné par Tony Stark, j'ai placé un petit indice sur ce dont je vais parler dans cette nouvelle publication. 

Même si ce blog est en grande partie consacré à l'univers des comics DC et Marvel, il se peut que je m'éloigne, parfois, pour dériver vers d'autres personnages, d'autres mondes et explorer des contrées peu connues (c'est beau, n'est-ce pas ?). Et devinez quoi ? Aujourd'hui, je vous emmène à la découverte d'une héroïne bien singulière ! 

Alors, par où commencer pour parler de cette héroïne ? Eh bien, son surnom est Tank Girl. Elle n'a pas de pouvoirs, mais conduit un char et est armée jusqu'aux dents. 
Tank Girl (de son vrai nom, Rebecca Buck) est créée par Alan Martin et Jamie Hewlett. D'abord apparue dans le magazine Atomtan, elle obtient sa propre série dans Deadline Magazine en octobre 1988.  

L'histoire de Tank Girl n'est pas banale. Rebecca Buck parcourt une Australie post-apocalyptique à bord de son tank, mais elle n'est pas seule. Elle est accompagnée de Booga, un kangourou génétiquement modifié. Le plus drôle (ou étrange) c'est que Tank Girl et Booga forment un joli couple (c'est un kangourou, oui, mais il agit comme une personne tout à fait normale !). 
Dans ce monde à la Mad Max, où la société s'effondre, Tank Girl se bat contre toute une panoplie de personnages plus vilains les uns que les autres : la mafia, des zombies, des bikers, mais aussi son ancien patron, le sergent Titbit (ce n'est pas moi qui l'ai inventé !). Pour vaincre ses ennemis, Tank Girl peut compter sur le soutien de ses amies. Jet Girl (pilote d'avion et fan de Rod Stewart), Sub Girl (pilote de sous-marin) et Barney (c'est un personnage féminin et elle est véritablement déjantée) suivent Tank Girl dans la plupart de ses aventures. 

Et Tank Girl, elle ressemble à quoi ? Une punk. Le crâne partiellement rasé, tatouée, fumant cigarette sur cigarette, rangers aux pieds et souvent très peu vêtue, elle part au combat en proférant les pires injures. Toutes ces caractéristiques la rendent très badass et on aime ça !




Il faut noter que les premiers comics Tank Girl, entièrement en noir et blanc, partent dans tous les sens. Cris, courses-poursuites, massacres, explosions et références à la pop culture s’enchaînent au rythme d'histoires complètement loufoques. 



En 1995, Tank Girl prend vie sur grand écran. Le film est réalisé par Rachel Talalay (et non "tralala") et reprend les codes du comics. Lori Petty y tient le rôle de Tank Girl, Naomi Watts est Jet Girl et Jeff Kober incarne Booga. Ice-T et Iggy Pop sont aussi de la partie (non, ce n'est pas une blague !). 
Malheureusement, le film est un échec. Pour ceux qui ne l'ont jamais vu, voici le trailer :



En 1996, Tank Girl perd à la fois son dessinateur et sa maison. En effet, suite à la chute considérable des ventes, Deadline ferme ses portes et Jamie Hewlett se tourne vers d'autres projets. 
Mais, en 2018, Tank Girl fait son grand retour pour le plus grand bonheur des fans.
Une nouvelle trilogie fait son apparition. Alan Martin, fidèle au poste, reste le scénariste. Les dessins, quant à eux, sont réalisés par Brett Parson



Les nouvelles aventures de Tank Girl ne déméritent pas. L'héroïne a toujours un grain, elle est toujours aussi bagarreuse et dénudée. Mais on ne s'en plaint pas ! 
En couleurs, cette fois, les personnages sont plus fins, ont davantage de caractère, d'expressions et progressent dans une narration plus construite faisant tout de même écho aux comics extravagants du passé. 






Le 9 septembre 2019, Alan Martin annonce sur son compte twitter que la société de production de Margot Robbie travaille sur un reboot du film Tank Girl avec, dans le rôle principal, Margot Robbie elle-même. 
Alors que penser de cette annonce ? D'accord, Margot Robbie semble pouvoir endosser le costume de n'importe quel personnage et s'adapter à n'importe quel univers. Mais, en ce qui me concerne (ça n'engage que moi, comme d'habitude, ne m'insultez pas !), je pense que sous les traits de Tank Girl, elle risque de rappeler un peu trop son interprétation d'Harley Quinn
Jusqu'à la confirmation de ce reboot, mon choix se portait sur Cara Delevingne, qui aurait fait une Tank Girl exceptionnelle avec son côté décalé et bien badass. 


Et, juste une petite remarque, comme ça, gratuitement : elle serait également parfaite dans le rôle de Squirrel Girl (mais bon, de toutes manières, dans le monde du cinéma, on ne m'écoute jamais !). 


Tout ça pour dire que, certes, les super-héros sont puissants et indispensables, mais que seraient-ils sans leurs alter ego féminins ? 
Les femmes ont su se faire une place, aussi bien dans les comics qu'au cinéma, et ça, c'est plutôt chouette ! 


F.K

mardi 19 novembre 2019

Alors, ça roule ?


On le sait, une multitude de super-héros ont la capacité de voler (dans les airs, pas dans les magasins). Seulement, tous les personnages de DC Comics et Marvel n'ont pas un slip rouge, une cape et un "S" affiché sur le torse. Une question subsiste donc : comment se déplacent les super-héros ? 

Trop peu exploités, les véhicules de nos héros favoris ont pourtant une place importante dans leur vie. Notamment pour voyager, poursuivre un vilain, se rendre d'un point A à un point B plus rapidement, pour éviter la foule aux heures de pointe... 

Certains de ces véhicules sont bien connus des fans de comics, d'autres, beaucoup moins. Les véhicules les plus célèbres sont sans nulle doute ceux de Batman. Ce n'est pas compliqué à expliquer, Bruce Wayne est milliardaire. Il confectionne ses propres gadgets et bichonne sa voiture pour en mettre plein la vue à tous ses ennemis. On peut citer, bien entendu, la Batmobile, officiellement créée en 1941, mais aussi le Batplane (ou Batjet, Batwing, Batgyro... Je pense que Batman n'a jamais réussi à se décider), créé en septembre 1939 et la Batmoto (visiblement, Bruce Wayne est aussi un biker). 


Issue de l'univers DC, un autre personnage dispose d'un véhicule pour se déplacer. En effet, Wonder Woman n'a pas toujours volé. À l'origine, la Princesse des Amazones filait dans les airs grâce à son avion invisible jusqu'à ce que les scénaristes décident de la doter d'une aptitude supplémentaire. Il faut noter qu'elle utilise son avion pour rester discrète. Donc, elle a un avion invisible, mais elle-même ne l'est pas. Et personne ne la remarque ? Bizarre... En réalité, ce n'est pas du tout discret, mais bon, chacun fait ce qui lui plait. 


Chez Marvel, les super-héros ont eux aussi leurs moyens de transport. Par exemple, les Quatre Fantastiques disposent de la Fantasticar dont il existe deux modèles. Le premier ressemble véritablement à une baignoire (ce sera notamment son surnom). Il est créé par Reed Richard et est composé de quatre véhicules pouvant être pilotés. Le second modèle, toujours créé par Reed Richard, mais aussi Johnny Storm, présente des caractéristiques plus évoluées que son prédécesseur : autonomie plus importante, plus rapide, vitrage à l'épreuve des balles, capacité à se déplacer dans les situations les plus dangereuses. 



Si vous pensez que Spider-Man n'a pas de véhicule et qu'il se déplace toujours seul, vous faites erreur. Spider-Man a une voiture. Croyez-le ou non, mais c'est la pure vérité ! Alors, certes, la Spider-mobile n'a rien de plus que Spider-Man lui-même, mais c'est important de rappeler que Peter Parker a une voiture équipée de lance-toiles et pouvant monter sur les murs (un peu inutile quand on sait déjà faire ça). 



Et les Avengers alors ? Ils prennent le train peut-être ? Non, ils ont le Quinjet, décoré d'un grand "A", qui leur permet de partir en mission dans n'importe quel coin du monde. Le Quinjet n'est pas un véhicule unique, il en existe plusieurs modèles. Cet avion massif, créé par le SHIELD, apparaît dans tous les films Avengers et Captain America (c'est pour ça que le nom vous dit quelque chose !). 
Caractéristiques du Quinjet ? Il est équipé de propulseurs et peut être utilisé pour le simple vol comme pour le combat. Et puisqu'on en parle, une question me turlupine. Pourquoi Tony Stark, avec toute sa technologie avancée, n'a pas confectionné un tank équipé de propulseurs, de lance-missiles et d'une carcasse indestructible pour botter les fesses de Thanos ? Le problème aurait été réglé plus rapidement et de nombreux ennuis auraient été évités. Je trouve ça aussi étrange que l'avion invisible de Diana Prince

Les Gardiens de la Galaxie ont le Milano (aucun rapport avec Alyssa), initialement utilisé par les Ravageurs qui ont enlevé Peter Quill lorsqu'il était enfant. Peter est devenu Star Lord. Star Lord est devenu membre des Gardiens de la Galaxie. Les Gardiens de la Galaxie profitent tous du Milano (toujours aucun rapport avec Alyssa). Le Milano est le moyen de transport des Gardiens de la Galaxie, notamment pour se rendre d'une planète à une autre (et souvent, ce n'est pas la porte à côté). Rien de compliqué. 



Évidemment, je ne peux pas faire un article sur les véhicules des super-héros sans parler des X-Men. Les mutants de Marvel possèdent le Blackbird (à ne pas confondre avec le Black Pearl de Jack Sparrow, mais ça, c'est une autre histoire). Le Blackbird est un avion (ressemblant fortement à un avion de chasse) qui a connu beaucoup de versions. Il a été construit, détruit et reconstruit grâce à la technologie Shi'ar. Il est notamment équipé d'un système de camouflage par hologramme (qui fonctionne vraiment !), de hublots en quartz de rubis, afin que Cyclope puisse se servir de son pouvoir à l'intérieur de l'appareil et d'une fonction Cerebro, qui permet de détecter les mutants sans la télépathie de Charles Xavier (autant dire que les X-Men ont mis le paquet). 



Il faut noter que le Quinjet, le Milano et le Blackbird se ressemblent beaucoup, surtout par leur apparence colossale. 

Tous ces véhicules ont un rôle important dans l'univers des super-héros. DC Comics et Marvel ne se résument pas seulement à des personnages dotés de pouvoirs, sauvant le monde en assénant des coups de poing aux premiers vilains rencontrés. Au contraire, il s'agit de mondes imaginaires complets. 
Les héros ont des véhicules pour se déplacer. Ils en ont besoin et ils n'échappent pas au contrôle technique !

Alors, face à tous ces moyens de transport équipés de propulseurs, de missiles et autres gadgets incroyables, je fais pâle figure avec ma vieille Clio 1. 


F.K

jeudi 14 novembre 2019

L'Attaque des Clowns



Tous les fans de Batman le connaissent, il est l'un des plus importants ennemis du Chevalier Noir, je veux bien sûr parler du Joker ! (Le titre de cet article est un petit jeu de mots en référence à Star Wars. Mais vous aviez compris, hein ?)

C'est sans nulle doute le vilain le plus complexe de l'univers de Batman et c'est pour cette raison qu'il suscite l'intérêt. D'abord, parce qu'il est atteint de démence, ensuite, parce qu'il n'a pas véritablement d'histoire, de nom et enfin, parce qu'il a plusieurs visages. 

Créé par Bill Finger, Bob Kane et Jerry Robinson, le Joker apparaît pour la première fois dans Batman #1 au printemps 1940. Initialement destiné à être tué dès sa première apparition, le Joker devient finalement le pire ennemi de l'homme chauve-souris. 

Bien qu'il soit au centre d'un nombre incalculable de comics, c'est sur ses représentations cinématographiques que je vais m'attarder aujourd'hui, en les comparant. 



Le tout premier Joker au cinéma n'est autre que Cesar Romero, de 1966 à 1968. C'est, pour les lecteurs de comics et amateurs de Batman, la première fois que le Joker prend vie. Cesar Romero en donne une interprétation très théâtrale. Sans trop explorer la psychologie du criminel, son jeu d'acteur, tout en gestuelle et grimaces, le présente à l'écran comme un véritable clown. Transformant sa voix (passant de l'aigu au grave selon les scènes), il renvoie une image très pantomimique en instaurant le rire mythique du personnage. Ajoutée à tous ces éléments : son apparence. Ce Joker de Romero est très classique. Tout vêtu de mauve (oui, car c'est le Joker !), le visage entièrement maquillé, il respecte son alter ego des comics et pose les bases de ce que doit être un Joker au cinéma. 


Le second Joker est celui interprété par Jack Nicholson dans Batman, en 1989. Sous la réalisation de Tim Burton naît l'esprit torturé du Joker. Burton s'approprie véritablement l'histoire du personnage puisqu'il le nomme Jack Napier (première fois que l'ennemi de Batman a une véritable identité). Dans cette version, Jack Napier est présenté comme psychologiquement instable bien avant de devenir le Joker : coupable de meurtre à main armée à l'âge de quinze ans, sujet à de brusques sautes d'humeur et souffrant d'un déséquilibre émotionnel (oui, donc le gars est quand même bien déjanté !). Autre touche personnelle de Tim Burton : il fait de son Joker l'assassin des parents de Bruce Wayne. Jack Napier devient le Joker en tombant dans une cuve d'acide (lors d'un combat contre Batman). Suite à cet accident, son visage est déformé et ne laisse apparaître que cet affreux sourire forcé propre au personnage. Armé d'un poison (le Risex), il tue ses victimes. Bien qu'il s'agisse d'une interprétation très personnelle du Joker, Jack Nicholson s'inspire fortement de Cesar Romero, notamment dans cette apparence de "pantin" dansant, criant et riant à pleins poumons, mais avec davantage de sadisme et de violence. Jack Nicholson reste mon Joker favori, en particulier pour ce passage (il en existe une version de dix heures, mais rassurez-vous, je ne vous ferai pas subir ça) :





Il faudra attendre dix-neuf ans pour voir un nouveau Joker sur grand écran. En 2008, Christopher Nolan réalise The Dark Knight. C'est alors l'euphorie chez les fans de Batman. Le Joker du film sera-t-il aussi bon, aussi fou, aussi cruel que celui de Jack Nicholson ? La réponse est oui. Heath Ledger endosse le rôle du clown tueur avec tant de perfection, qu'aujourd'hui encore, il reste une référence. Tous les éléments constituant un Joker sont présents : le costume mauve, le rire légendaire, le visage peint, les cheveux teints en vert. Pourtant, même s'il s'inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, le Joker de Nolan apporte quelques nouveautés au personnage. Tout d'abord, son sourire n'est pas dû à un bon bain d'acide bien chaud, mais à des cicatrices. Pour les justifier, le Joker donne différentes explications tout au long du film : une fois, il précise que son père l'a défiguré, une autre fois, il prétend s'être lui-même mutilé le visage.  Concernant son rire, il faut noter que ce Joker est hilare en particulier dans les scènes où il se fait "cogner" par Batman. Souffrir le fait rire (et ça, c'est vraiment flippant). La version de Heath Ledger marque un tournant dans l'évolution du personnage au cinéma : Le Joker devient de plus en plus sombre. 


Huit ans plus tard, interprété par Jared Leto, le Joker apparaît de nouveau dans Suicide Squad, réalisé par David Ayer. Bien qu'il semble toujours aussi fou, cette fois, le personnage est très loin des interprétations passées. Certes, son rire est évocateur de sa santé mentale, mais physiquement, il subit un changement radical. Le corps entièrement tatoué (son sourire est d'ailleurs encré sur sa main), des dents en argent, une longue veste mauve très flashy, des chaînes en or autour du cou, ce Joker se rapproche davantage d'un rappeur US bling-bling propriétaire d'un night-club et à la tête d'un gang que d'un clown sanguinaire (même s'il partage de nombreux traits de caractère avec les autres versions). Pourtant, nous apprécions le jeu d'acteur de Jared Leto qui n'hésite pas à faire des courses-poursuites avec Batman et à passer à l'action, en détruisant tout ce qui lui barre la route, pour libérer sa belle Harley Quinn.


Éloignons-nous quelque peu du cinéma et tournons-nous vers la télévision. Le Joker qui suit n'est autre que Jerome Valeska, interprété par Cameron Monaghan, dans la série Gotham. Ici, une fois de plus, nous découvrons un Joker avec une véritable identité et nous connaissons ses parents. Sa mère est une charmeuse de serpents et son père, un médium. Car ce Joker grandit dans un cirque ambulant. Au fil des épisodes, le spectateur fait face à la décadence progressive du personnage qui devient peu à peu une légende à Gotham City, insufflant le gaz extrait de sa folie à tous les délinquants de la ville. (Attention, spoilers !) Lorsqu'il meurt, ses adorateurs sèment le chaos à travers la ville et Jerome revient d'entre les morts. La particularité de ce Joker est qu'il n'a pas une, mais bien deux personnalités. Il a un frère jumeau (vous ne l'attendiez pas celle-là ?). Lorsque Jerome meurt pour la seconde fois (spoilers, spoilers !), son frère, Jeremiah, contaminé par le virus, devient le nouveau Joker. Même si son apparence, dans les débuts de la série, font référence au Joker de Jack Nicholson (costume, chapeau), à la fin de la série, il ressemble davantage à la version de Heath Ledger, apparaissant avec le visage entièrement déformé. Honnêtement, ce n'est pas beau à voir. (Je dois quand même vous avouer que ce Joker est celui que j'apprécie le moins. Je vous prie de ne pas me blâmer.)


Alors, là, nous arrivons au dernier Joker en date. Celui du film du même nom, sorti cette année et réalisé par Todd Phillips (Joker, pour ceux qui n'avaient pas compris). Le personnage est interprété par Joaquin Phoenix qui met tout son coeur à l'ouvrage. Toutes les caractéristiques des Jokers précédents sont regroupées dans son jeu d'acteur. Aussi, son apparence diffère. Plus de déformation physique, de tatouages, de cicatrices, mais un véritable maquillage de clown et, nouveauté : un costume rouge.  Ce film ne nous plonge pas totalement dans l'univers de Batman, mais bien dans les origines du futur ennemi du Chevalier Noir. Ce Joker, dont Phillips donne une version très personnelle, a lui aussi une vraie identité : Arthur Fleck. Arthur, qui ne subit que haine et maltraitance, est employé dans une agence de clowns, mais rêve de devenir célèbre. Bien différent des oeuvres cinématographiques précédentes, ce film est une véritable introspection du personnage. On le découvre, on le comprend, on le voit évoluer et on finit même par avoir de la pitié pour lui. Joaquin Phoenix ne joue pas le Joker, il se l'approprie, il le vit : le rire incontrôlable d'Arthur (causé par sa maladie mentale), son corps qui se déforme comme celui d'un pantin désarticulé, sa souffrance et sa profondeur psychologique qui le font sombrer dans une folie de laquelle il ne peut s'échapper, et ce, jusqu'à ce qu'il commette l'irréparable. Ce film est un spectacle à la fois intense et traumatisant, tant pour le "héros" que pour le spectateur. Arthur Fleck est enfermé dans une prison psychique bâtie par une société abjecte et immorale. Le seul moyen qu'il trouve pour se libérer est de laisser exploser toute sa violence et devenir le Joker

Un seul personnage, six acteurs, six versions. Alors, qui a le mieux porté le Clown Prince du Crime à l'écran ? 
La théorie de l'un de mes amis est que toutes ces interprétations ne représentent pas un, mais plusieurs Jokers (et je suis plutôt d'accord, car ça tient la route). 

Les plus âgés ont vu grandir et évoluer le Joker. Les plus jeunes l'ont découvert. 
Mais, s'il y a bien une chose qu'il faut retenir de ce personnage, c'est qu'il est comme un apéritif dînatoire entre amis : ça se compose de plusieurs petites douceurs que l'on picore, et on adore ! 

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais en ce qui me concerne, ça me fait bien rire ! Hahah... Hahahah... HAHAHAHAHAH !!!






F.K